lundi 22 janvier 2007

INTRODUCTION

Tout enseignant, pédagogue, éducateur, formateur, intervenant, coach, bref toute personne qui est impliquée dans une démarche qui consiste à conduire une autre personne à apprendre se pose un jour les questions fondamentales suivantes:

- Comment apprend-on ?
- Pourquoi certaines personnes ont-elles autant de difficulté à apprendre alors que d'autres ont de la facilité ?
- Comment peut-on maximiser l'apprentissage de nos apprenants ?
Et, sans aucun doute, la question la plus troublante actuellement: Pourquoi autant de jeunes décrochent-ils du système scolaire ?

Aux États-Unis, environ 25% des élèves de 13 ans ne vont pas jusqu'au bout du cycle secondaire. Dans les écoles de New York et de Washington, ce résultat atteint même les 45%.

Au Québec, la proportion de jeunes qui n'obtiendront jamais de diplôme de leur vie était de 17,5% en 2000-2001, alors que le taux de décrochage scolaire a été estimé à 11,4% chez les 15-19 ans, à 22,4% chez les 20-24 ans et à 26,4% chez les 25-29 ans en 1998.

Plusieurs indices, tant scientifiques qu'intuitifs, nous poussent à croire que les compétences émotionnelles expliquent une large part des difficultés d'apprentissage, mais aussi des succès en la matière. Et nous ne sommes pas les seuls à le penser. Dans la monographie "Comprendre le cerveau, vers une nouvelle science de l'apprentissage" de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), on peut lire ce qui suit:

"...l'émotionnel est en partie responsable de la maîtrise cognitive globale présente chez les enfants et les adultes, et l'on se doit de le prendre en compte comme il le mérite. (...) Les neurosciences cognitives contemporaines fournissent les outils pour réaliser des analyses par composants fins de la manière dont des tâches spécifiques sont traitées. De telles analyses se sont traditionnellement concentrées sur les aspects cognitifs de l'apprentissage. On a négligé d'effectuer de telles analyses sur les zones associées à l'émotionnel et à l'affectif, dont le rôle dans les fonctions cognitives n'était pas jusque-là reconnu. L'absence de mesures et de fondements théoriques limite les progrès des études de la régulation émotionnelle dans le cadre de la pratique éducative".

L'un des objectifs du livre Pédagogie Émotionnelle est justement de jeter les premières bases théoriques d'une nouvelles vision de la pédagogie et de l'apprentissage. L'autre objectif est de proposer dès lors des applications concrètes et intégrées de l'intelligence dans nos stratégies pédagogiques.

C'est pour ces raisons et bien d'autres que les auteurs proposent une nouvelle vision de la pédagogie: la pédagogie émotionnelle,celle qui affirme que pour bien apprendre il faut ressentir.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Oui, probablement il est donc